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Avec quels savons de toilette nous lavons-nous ?

Durant des siècles, le savon était fabriqué de façon artisanale avec des graisses animales ou végétales et de la potasse. Le savon, dont une recette de fabrication a été retrouvée sur des tablettes sumériennes (1 500 av. J.-C.), est longtemps resté un produit de luxe. Ce n’est qu’au XIIIe siècle qu’en France, on commence à le produire industriellement à partir de cendres de hêtres et de suif de chèvre, remplacé deux siècles plus tard par l’huile d’olive. Au début du XXe siècle, les premières formules de détergents contenant à la fois du silicate de sodium pour adoucir l’eau et du perborate de sodium pour éliminer les taches colorées furent réalisées en Allemagne.

Sont alors apparus des poudres pour nettoyer la vaisselle, des savons liquides, des gels pour la douce, des gels antibactériens sans rinçage et des détergents.

Aujourd’hui, les savons n’ont plus rien du savon d’alors. La plupart des produits de  nettoyage et de lavage sont synthétiques avec des ingrédients issus de la pétrochimie (conservateurs, tensio-actifs, fixateurs, parfums chimiques,…). C’est la raison pour laquelle la peau tire, démange, est sèche, dans le meilleurs des cas. Pour certains, c’est pire, les rougeurs apparaissent, et jusqu’à des eczémas !

En effet, ces ingrédients pétrolifères perturbent le ph de la peau et éliminent le film hydrolipidique qui sert en fait à la protéger et à retenir l’eau.

Ainsi, les savons industriels sont composés de tensioactifs (agents moussants, émulsionnants, détergents types sodium lauryl, sulfate, ammonium lauryl sulfate), de perturbateurs endocriniens (conservateurs, parfums chimiques types Silicone, paraben , phtalates, triclosan), des stabilisateurs de parfum ou de couleur ( EDTA, Tetrasodium Editronate).

Les savons semi artisanaux (ou semi industriels c’est selon le côté ou nous nous plaçons …!) sont réalisés à partir de bondillons, paillettes de pâte à savon déjà prête à base d’huile palme (sodium palmate) ou de graisse de boeuf (sodium talowate). Cette matière première a un coût très faible. Elle est passée dans une extrudeuse. Ensuite, l’assembleur ou le bondillonneur ajoute à sa guise colorants, parfums (chimiques le plus souvent), agents de conservation, agents chélateur. Ce savon ne contient pas naturellement de glycérine, elle est ajoutée. En général, les bondillonneurs communiquent uniquement sur la très faible quantité d’ajouts (lait d’ânesse, huiles essentielles, argiles…).

Enfin, les savons saponifiés à froid sont fabriqués par quelques rares savonniers en France, car la production ne peut pas être réalisée à grande échelle. La saponification à froid permet de conserver toutes les qualités des huiles qui  ne sont pas chauffées. Le savonnier rajoute à la trace des argiles, des huiles essentielles, des plantes … La glycérine issue de la saponification est intégralement conservée. Et c’est là le gros avantage pour notre peau car la glycérine reconstitue le film hydrolipidique.

Alors dès aujourd’hui faites le bon choix pour votre peau !

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